Author: Nicolas Zucchet

« En France, la corrélation entre le milieu socio-économique¹ [des parents] et la performance [en mathématiques] est bien plus marquée que dans la plupart des autres pays de l’OCDE »

« [P]armi les 65 pays et économies participants, le pourcentage de la variation de la performance des élèves [en mathématiques] imputable au milieu socio-économique n’est supérieur à 20 % qu’en France (22,5%), en Bulgarie, au Chili, en Hongrie, au Pérou, en République slovaque et en Uruguay»

« [L]orsqu’on appartient à un milieu défavorisé, on a aujourd’hui moins de chance de réussir en France qu’en 2003»

Ces phrases sont extraites du récent rapport du programme international de l’OCDE pour le suivi des acquis des élèves (PISA)². Ce dernier a en effet rappelé l’importance du milieu social des parents sur la réussite des enfants à des épreuves de mathématiques en France, phénomène qui avait auparavant déjà été mis en évidence par des travaux de sociologues, notamment Pierre Bourdieu et Jean-Pierre Passeron³.

Ce constat ainsi rappelé est celui qui a été fait depuis longtemps par les membres de Tremplin. Notre association propose depuis 13 ans un accompagnement qui s’est progressivement étoffé, de la première S jusqu’au premier emploi. Ce programme est destiné à l’ensemble des élèves de lycées dans lesquels les élèves sont plus souvent issus de milieux socio-économiques défavorisés que dans la moyenne nationale. En particulier, nous proposons aux lycéens d’approfondir leurs connaissances en mathématiques et en physique par des séances toutes les semaines ou toutes les deux semaines dans leurs lycées. Nous les accompagnons ensuite après le bac grâce à du soutien scolaire, du parrainage et des bourses jusqu’à leur entrée dans le monde professionnel, pour laquelle nous proposons les ateliers Construire son projet.

L’enquête PISA montre donc que le besoin d’action pour l’égalité des chances, notamment en mathématiques, est grand. Cependant, il est important de savoir si ces actions sont réellement efficaces. Pour cela, les méthodes d’évaluation qui ont mis en évidence la forte inégalité des chances reproduites par le système scolaire français peuvent également être employées pour évaluer l’impact d’un dispositif tentant à la rétablir, tel que Tremplin. C’est ainsi grâce à une méthode de questionnaires proche de celle utilisée pour PISA que l’impact de l’association Tremplin a été évalué durant l’année scolaire 2011 – 2012. Les résultats ont été étudiés par un laboratoire de sociologie du CNRS et seront présentés sur ce site Internet le mois prochain.

L’action pour l’égalité des chances est un devoir pour chacun, car notre société fonctionne moins bien lorsqu’elle ne permet pas à certains talents de s’épanouir. C’est pourquoi l’association Tremplin vise à permettre au plus grand nombre de pouvoir utiliser tous leurs potentiels en sciences !

Damien, responsable de l’évaluation

Arnaud, président

1. Le milieu socio-économique est, d’après la définition retenue par l’enquête PISA, évalué sur la base « des réponses des élèves à des questions sur le niveau de formation et la profession de leurs parents et leur patrimoine familial (par exemple, le volume de la bibliothèque familiale et le fait de savoir s’ils disposent d’un bureau ou d’une table pour faire leurs devoirs).»

2. Rapport disponible ici.

3. Bourdieu P., Passeron J.-P., (1964). Les Héritiers; Albouy V., Wanecq T. (2003). Les inégalités sociales d’accès aux grandes écoles, Economie et statistique.

L’association Paestel, dont Tremplin est l’un des membres fondateur, organise le 28 mars à l’école polytechnique un débat qui s’intitule :

"L’ouverture sociale dans l’Education et les études supérieures : où en est on ? où va-t-on ?"

Le programme de cette journée est disponible sur le site de Paestel.

Les inscriptions se font sur le site de l’école polytechnique.

Enfin, en préparation de cette journée, coorganisée avec l’école polytechnique, l’ASK et le binet Politix, vous pouvez commencer les débats sur le blog concernant l’orientation scolaire du jounal en ligne

3198 questionnaires : c’est le nombre total de questionnaires remplis par des élèves de classe de 1^ère et terminale S issus de 15 lycées d’Ile-de-France suite à une initiative de l’association Tremplin.

Cette vaste enquête s’inscrit dans un cadre plus vaste de l’évaluation de l’impact de l’association Tremplin au lycée. En effet, depuis plus de deux ans, l’association a confié au Laboratoire de Sociologie Quantitative (LSQ, INSEE-CREST/CNRS) le soin de réaliser cette étude, afin de mieux connaître les élèves qu’elle accueille et de savoir de quelle manière elle leur apporte des solutions pour leur avenir. Cette évaluation a été réalisée grâce à des questionnaires de 28 pages auxquels ont répondu les lycéens membres ou non de l’association dans ces lycées, en début et en fin d’année scolaire. Le financement de cette évaluation a été possible grâce à une dotation exceptionnelle de l’état, via le Fonds d’expérimentation pour la jeunesse. Le projet de l’association Tremplin est d’ailleurs présenté sur le site Internet du ministère des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative. 

Ces questionnaires doivent désormais être analysés. Les résultats devraient être connus dans l’année 2013. La passassion puis le recueil de 3198 questionnaires dans 15 lycées n’est pas été une chose aisée, il faut donc souligner le courage et le travail réalisé par Jean-François Mignot, chercheur en sociologie, avec l’appui logistique de l’association Tremplin.

Jean-François, chercheur en sociologie, évaluateur de l’association Tremplin

Ces élèves de Tremplin Belgium réalisent une maquette de barrage à l’université de Louvain-la-Neuve

L’occasion, pour encore plus d’élèves belges, de connaître les joies de la réalisation de projets scientifiques !

Dans son numéro de novembre, la revue du réseau Polytechnique "la Jaune et la Rouge" consacre son "Focus" à l’association Tremplin. Ces articles sont en accès libre pendant 15 jours, vous pouvez les retrouver sur le site de la revue.

À l’occasion de ses 10 ans d’actions (les premières séances de Tremplin ont été données en septembre 2000), l’association Tremplin vous invite le

pour célébrer cet anniversaire.

Au programme :

• Témoignages d’élèves, de tuteurs et interventions de partenaires
• Cocktail
• Spectacle

Informations et réservations : anniversaire@association-tremplin.org

Dans son édition du 22 avril 2010, le magazine "L’Express" réalise, dans son article intitulé "diversité : la tactique Polytechnique" un portrait de l’association Tremplin. 

Découvrez ici l’article que propose le site du magazine. On y découvre Charles, Alexandre, Cécile et Kelly, en terminale S aux lycées Jean-Rostand, à Villepinte, et Auguste-Blanqui, à Saint-Ouen lors de la soirée du bal de l’école Polytechnique, à l’opéra Garnier. Un diaporama est également proposé par l’hebdomadaire.

Ce samedi 6 février, l’association a accompagné un petit groupe d’élèves aux portes ouvertes du lycée Stanislas à Paris et du lycée Sainte-Geneviève à Versailles, deux prépas partenaires de Tremplin.

Cette sortie était une bonne occasion pour les élèves de visiter les lycées, notamment leurs internats. A Stanislas comme à Sainte-Geneviève, ils ont été reçus ensuite par les responsables des études qui les ont rassurés sur la réussite des élèves issus de Tremplin.  En effet, depuis plusieurs années, l’association présente ses meilleurs élèves à ces prépas privées prestigieuses. Sans profiter d’un passe-droit, ces élèves ont la garantie si leurs dossiers sont retenus, de voir financer une grande partie de leur scolarité. Enthousiastes, nos élèves ont pu voir qu’une porte leur était ouverte dans ces lycées moyennant bien sûr un bon dossier et qu’ils y seraient bien accueillis.

Axel Duez, actuellement élève dans une école d’ingénieur (l’ENSEA : l’école nationale supérieure de l’électronique et de  ses applications, à Cergy) et futur webmaster du site web de l’association nous décrit son parcours :

C’est lors de mon année de terminale que l’association Tremplin est arrivée à mon lycée (Lycée Auguste Blanqui à Saint Ouen) proposant un aperçu des mathématiques et de la physique audelà du programme de terminale, le samedi matin.

Après un premier essai, j’ai été intéressé et en compagnie de Younes (tuteur à l’association en 2005-2006) et de quelques autres élèves nous avons pu nous préparer et appréhender un peu de nouveaux concepts scientifiques. Personnellement, cela m’a permis de confirmer un choix d’études et de voir que les grandes écoles n’étaient pas inaccessibles car Younes a su nous montrer qu’il était proche de nous et qu’il nous était possible de poursuivre nos études.

Une des activités qui m’a été le plus utile est la permanence post-bac. J’ai assisté pendant mes deux années de prépa à des séances et j’ai pu revoir avec les membres de l’association Tremplin les concepts que je n’avais pas bien compris et
ainsi comprendre mieux certaines notions, ce qui est plus important que de faire des tonnes d’exos sans comprendre, même si certains, en prépa, ont tendance à l’oublier. Je me rappelle qu’une fois j’étais complètement perdu en thermodynamique, et un tuteur a réussi à me l’expliquer et à débloquer les notions qui me posaient problème
en réalisant une analogie entre les flux d’énergie et les flux d’argent. Grâce à ce soutien, j’ai pu intégrer l’ENSEA, une école d’ingénieur en électronique dans laquelle je suis très bien aujourd’hui.